Le blog de recitsdesexegay
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Cela fait déjà quelques mois que nous cohabitons. Notre rapide intimité physique à amené entre nous une complicité amicale confiante et une réelle affection. Nous nous tenons bien à l'écart des nombreux conflits qui jaillissent à tout propos dans la prison.
Je suis devenu une sorte d'écrivain public pour les courriers administratifs et parfois amoureux. Quand il a besoin et que la circulation est libre à notre étage le détenu vient à notre cellule expliquer ce qu'il souhaite, sinon on se rencontre en promenade dans la cour. Souvent la lettre est un prétexte à venir pour simplement s'épancher un peu, parler de sa vie de merde d'avant et de la nouvelle, ici, des familles dispersées, de l'insupportable solitude tout en étant jamais seul, de l'extrême pauvreté dans un univers où tout se monnaye, de tous les non-choix qui furent imposés et ont conduit ici, du mépris des autres et de celui que souvent on a pour soi-même. Il ne faut pas croire que tous les détenus sont des matamores dangereux, certains sont des fauves mais beaucoup sont au bout du rouleau psychologique, quelquefois au bord du suicide, heureusement tous n'en ont pas le courage.
Branco est l'intermédiaire obligé, il prélève évidemment pour lui une dîme au passage. Pas seulement pour lui, en fait, car c'est avec ses revenus là qu'il cantine pour nous trois et que nous ne manquons jamais de beurre !
Pour les matons le bout de la coursive où se trouve notre cellule est un endroit de tout repos, ils viennent parfois bavarder un moment. J'ai même fait un courrier pour un gardien qui avait un petit différent avec son supérieur. De bon coeur, il a payé comme les autres. Mon nouveau job est beaucoup plus passionnant que celui du financier, border-line que je fus.
On s'est organisé une petite vie sociale pour les journées, mais notre vie sexuelle est le phare de nos nuits.
Déjà, on a bricolé un lave cul.
Une bouteille de Badoit avec un petit trou au fond colmaté par du chewing-gum. Il faut être deux pour pratiquer. Le lavé s'allonge sur le dos, pieds au mur pour soulever son bassin aisément, Le laveur introduit le goulot dans le cul, enlève le chewing-gum et la bouteille se vide. En général on fait ça deux fois. Le rectum devient une sorte de vase, on pourrait peut-être y mettre des fleurs ? On essaie de tenir un moment avant d'aller expulser dans la faïence. Si nécessaire on recommence. Ceci dit, on joue avec et dans des culs et ne faut pas être trop chochotte s'il y a une traînée de merde. Rien que ça nous occupe pas mal au cours de la journée, lorsqu'un projet grandiose ou non est dans envisagé dans la soirée. C'est surtout Youcef et moi qui sommes concernés. Branco regarde ça de haut... mais je suis sûr qu'il y viendra. A nous voir prendre un pied d'enfer, fatalement, un jour, il aura envie d'essayer. Pour l'heure il est pas encore prêt.
Bientôt l'extinction des feux et le début de nos jeux.....
Branco, sur son lit se marre nous regardant finir nos préparatifs, tout en entretenant son membre bandé en se branlant un peu.
« Quand tu auras fini Youf, prends du beurre et viens t'assoir sur ma queue, tu vas la tenir au chaud dans ta chatte »
Je sens bien qu'on n'est pas parti pour un scenic-railway.... juste un agréable moment de sexe tranquille... et pourtant je suis excité comme un pou... Je me suis allongé devant eux et je suçe les couilles du serbe, les aspirant l'une après l'autre dans ma bouche et les caressant de ma langue. Je peux aussi lécher le collier rose du sphincter de Youcef, remonter vers ses boules et prendre sa queue raide dans ma bouche, son gland sans prépuce tolérant mieux que d'autres les fellations intenses. Mal installé, je vois bien que je ne suis guère efficace à passer de l'un à l'autre pour de petites agaceries alors que le sujet essentiel est pour eux dans le plaisir d'emplir et d'être empli.
Je me suis assis derrière Branco, l'enlaçant de mes bras. Dans cette position confortable, je pourrai travailler ses magnifiques tétons très longuement.
Je veux qu'il se rende compte à quel point ils peuvent être essentiels à son plaisir, le magnifier, l'exalter, être même nécessaire à la jouissance de sa queue qui sans eux ne saurait le transporter à la limite du vertige, de l'évanouissement dans une déflagration de foutre qui l'anéantirait.
Sa -Déesse Bite- point focal du désir de tous les autres a toujours été le noyau de sa sexualité, le sceptre sans partage de sa domination, l'alfa et l'omega de ses plaisirs mais pour lui il pourrait y avoir une autre origine à la véhémence de son ardeur, une autre condition nécessaire à l'aboutissement, à l'accomplissement de ce même désir. J'ai le temps, ses tétons sont en mon pouvoir.
Je sais qu'ils sont émotifs et dès que j'ai commencé de les effleurer, ils se sont dressés, ils ont bandé, dans l'attente de la caresse suivante imaginant naïvement que leur maintien érigé me ferait les saisir. L'extrême suavité de mes frôlements, les fait tressaillir, crée une attente, un manque, un sentiment d'abandon effroyable. Leur bouts essayent à l'aveugle de reprendre contact avec mes doigts qui se dérobent, les touchant à peine, là, ou se trouve le méat de la glande mammaire des mâles, légère dépression comme une piqure d'épingle. Parfois mes doigts, légers, parcourent circulairement l'aréole, remontant vers les bouts, caressant cette extrémité tendue. Puis plus rien, et puis l'ineffable cheminement des doigts groupés de l'aisselle à l'aréole. Puis plus rien, et puis la paume de mes mains à peine posée sur les tétons, et puis cette paume chaude, soyeuse, lisse, glissant sur eux. Caresse impalpable, aérienne, impondérable, subtile, presque rien et pourtant créatrice d'un corps tendu, arc-bouté, vers l'origine de ce plaisir, un désir impérieux de s'abandonner à lui. Et toujours l'attente douloureuse d'un plus qu'on imagine aller jusqu'à une douleur physique, que peut être on a déjà ressenti, mais qui, à cet instant, nous manque tant. Les tétons de ce corps ont des pouvoirs stupéfiants sur ce corps, de sécher la sécrétion de salive comme cela peut nous arriver lors de fortes émotions, de peiner à déglutir, de tendre des muscles, près à agir, d'amener notre esprit tout entier accaparé à soumettre ce corps à ce plaisir, le laisser s'enfoncer dans l'obscurité des désirs non maîtrisés, toujours plus profond jusqu'à une hypothétique acmé.
C'est là que se trouve Branco, rigidifié par le désir irrépressible déclenché par ses tétons. Son corps est immobile comme son sexe dans la chatte chaude. Des courants violents mais invisibles parcourent son torse, son ventre, de ses tétons à son sexe.
Je peux faire durer cela jusqu'à l'insoutenable mais je veux que le corps cataleptique reprenne vie. Il suffit que je roule, même légèrement les tétons entre pouce et index, alors, l'attente immobile cesse, les muscles, la voix reprennent vie. Le désir jusqu'alors inexprimable peut maintenant se dire, se crier, se gémir, se grogner, se traduire en mouvements, en contractions, en agitation, en ébranlements, en étreintes. Et je les roule entre mes doigts, doucement, légères tractions, légères pressions et Branco feule, gémit. Son corps s'anime et le sexe qu'il pensait ne mouvoir qu'à peine il le lance à coup de bassin dans le ventre de Youf, le faisant crier de surprise et de douleur. Il supplie mes doigts d'exaspérer sa souffrance, d'écraser ses bouts suppliciés, de les étirer presque à les arracher. Il crie, grogne, geint avec ce seul mot « Continue ! » toujours répété. Son bassin comme libéré de son inertie se tord, se vrille, se tend pour envahir plus encore la chatte offerte qui dégueule de sécrétions. La violence des coups suit servilement le crescendo de la torture des seins, et le cri de douleur-plaisir, apogée de la souffrance précède, oui précède et permet enfin l'orgasme de sa queue, jouissance d'une intensité qu'il ne pouvait imaginer, comme si une boule de feu embrase toute la longueur de son immense membre et se répand tout alentour incendiant le réceptacle qui le contient tout entier. Le grognement rauque d'agonie précède à peine cet embrasement et prélude à l'affaissement musculaire général du corps désuni qui s'affale encore agité de quelques spasmes sur le lit entre Youf et moi.
Je n'ai jamais vu Branco ainsi, secoué, un peu hagard, ébranlé d'avoir peut-être pour la première fois perdu le contrôle sur sa jouissance, sur lui-même. Il se tourne contre le mur et me laisse l'enfouir sous ses draps.
Youcef encore vacillant de ce qu'il vient de subir s'écroule sur mon épaule. Nous gagnons son lit, et je me glisse le long de son corps frissonnant, pour une chaste étreinte affectueuse.