Lundi 11 mai 1 11 /05 /Mai 16:17

Exactement comme il a demandé par mail :

« Tu entres, tu fermes la porte à clé derrière toi et tu te déshabilles entièrement. Tu trouveras un bandeau et un bonnet noir sur le petit meuble. Tu les ajusteras pour ne rien voir, absolument rien voir. Je saurai m'en rendre compte.Tu préviens quand tu es prêt.»
Je suis donc là, totalement nu, excepté ce bandeau et ce bonnet et je dois l'appeler. Je frissonne, pas seulement à cause de la fraîcheur de la pièce mais parce que c'est ma première expérience SM et que je me sens noué, très mal à l'aise. Je suis à deux doigts de me rhabiller et partir sans demander mon reste mais je m'entends l'appeler «  Voilà, je suis prêt ». Plus de retraite possible.
Ses chaussures lourdes résonnent un peu sur les carrelages. Privé de la vue, les autres sens tentent maladroitement de compléter les perceptions qui nous font défaut... sans doute de grandes pièces peu meublées tant la résonance de son pas est claire, une vieille odeur de feu de bois, de fumée de tabac à pipe dont j'ai sans doute usé il y a bien longtemps, un parfum d'encaustique aussi.
Il est maintenant près de moi. C'est vrai, il sent un peu le tabac hollandais. Je ne bouge pas et ne dis rien comme il me l'a demandé. Il m'amène les bras dans le dos et les lie avec une large bande adhésive, et, posant sa main sur mon épaule, me conduit comme on peut le faire aux aveugles.
La boule de peur dans la poitrine me bloque presque la respiration et pourtant je bande, je bande rigide et dur comme jamais... et ça vraiment je ne comprends même pas pourquoi ça m'arrive !
Il fait beaucoup plus chaud et j'entends un feu crépiter dans la pièce où il m'abandonne debout. Un grand chien vient me renifler sous les testicules. Je sens son souffle frais mais cela ne l'intéresse guère et, griffes sur le carrelage, il me semble l'entendre s'éloigner lentement. Un bruit de fauteuil que l'on tire. C'est là qu'il me conduit, le ventre contre le dossier. Il écarte mes jambes et lie les chevilles avec le même adhésif que les poignets chacune à un pied du dos du fauteuil puis me courbe vers l'avant et m' attache les bras tendus aux autres pieds pour que je ne puisse pas me relever. Je sens le contact rêche du velours sur la peau de mon ventre.
J'entends qu'il tire une chaise derrière moi et s'y assoit. Ses doigts, légèrement, effleurent mes fesses. Il les caresse avec une délicatesse infinie, elles frissonnent, tressaillent à son invite, les doigts effleurant à peine les poils qui se sont dressés et transmettent les frôlements. Aussi, je sens la chaleur de ses paumes parcourant, aériennes, mes globes sans les toucher. Délicieux supplice sans la résolution que mes fesses réclament en essayant de provoquer un plus grand contact de ses mains. Mon sexe coincé contre le fauteuil est douloureux tant il est bandé.
Un moment d'arrêt, un déplacement d'air, et le contact doux d'une sorte de raquette de ping-pong, un paddle large, qu'il pose sur ma peau et déplace lentement de l'intérieur des cuisses à la fossette sous les fesses, du dos aux globes rebondis et à l'amorce de la raie.
Puis... rien … quelques secondes et la raquette frappe doucement une fesse puis l'autre avec un rythme métronomique alternant la droite et la gauche et encore et encore.....Le claquement rythmé sur ma peau s'impose à celui de l'horloge et je n'ai plus conscience du temps réel, sinon d'être là, debout depuis déjà un temps long. Le moment est étrange où je désire que les coups soient plus appuyés, où je le crains aussi, n'osant pas le demander, en laissant exprimer ce souhait à mes miaulements de désir qui ne sont pas ambigus. Je sais que c'est inévitable, qu'il va frapper plus fort et qu'il m'amène, moi, vierge de fessées, à désirer cette douleur.
Voilà, les coups sont plus puissants, plus appuyés et claquent sonores dans la pièce. Les frappes à un rythme très régulier alternent les fesses. Je n'ai pas pensé à compter mais déjà sûrement plusieurs dizaines de claques mettent ma peau en feu et je commence à me tortiller. Je n'en reviens pas, mon sexe est encore bandé.
Il s'arrête. Je sens son souffle sur ma peau, oui, c'est ça, il souffle sur ma brûlure débutante pour l'apaiser un peu, et ses doigts reprennent longuement, les délicieuses caresses initiales mais la sensation est magnifiée, amplifiée par la fessée que je viens de subir exacerbant une sensibilité jusque là inconnue de moi.
Je l'entends reprendre le paddle et le premier coup me surprend par sa force et m'arrache un cri étouffé, les claques maintenant sont beaucoup plus violentes et la douleur me fait me tortiller comme un ver pour éviter les coups, mais je suis trop entravé pour fuir et ne peux que saluer chaque claque par un cri....
Il s'arrête, et pour la première fois me parle, voix basse et rauque de fumeur-buveur, qui me demande de cesser de crier au risque d'une correction plus douloureuse, et de plutôt, compter à voix haute les claques en le remercier pour chacune d'elles.
La raquette reprend ses frappes, de plus en plus fortes, longtemps... la douleur me fait me tordre contre le dossier du fauteuil.
Ma résistance s'épuise. Le mantra des claquements rythmés du paddle qui s'abat, et ma psalmodie de chiffres embrouillés et de remerciements murmurés fait s'abandonner mon corps en souffrance. La douleur aigüe même, semble refluer du cul pour venir sourde, imprécise, insidieuse habiter indistinctement tout mon corps sur un mode mineur, profond, comme un besoin de sanglot. Mon sexe qui avait cessé de bander recommence à raidir et retrouve la rigidité du début.
Je pourrais vivre cette douleur qui m'habite de longs moments encore mais mon corps brisé n'en peut plus, écroulé sur le dossier du fauteuil, mes jambes tremblantes ne le soutiennent plus.


Il cesse la fessée, me délie du fauteuil, poignets toujours attachés, et m'amène à une sorte de lit où il m'allonge sur le ventre. Les fesses me brûlent et la douleur irradie. Sur le lit contre moi, je le sens se pencher, ses lèvres baisent mes globes endoloris, son souffle me rafraîchit et sa langue parcoure très lentement les probables limites des marbrures violacées. Peu à peu la légèreté des effleurements irradie du plaisir au delà des fesses et je reprends conscience de mon dos, de mes cuisses, qui tressaillent en écho à ses caresses. Mon corps, des pieds aux cheveux est désirant de la douceur de ses mains qui vont me parcourir en me faisant frissonner et gémir de désir. Peut être cela a-t-il duré des heures, je ne sais, je ne suis plus rien. Je ne suis que le désir d'être à lui
Il me retourne sur le dos, ma queue raide se dresse sur mon ventre. Il la caresse très légèrement et sa bouche parfois vient gober mon gland et mon sexe est vibrant de l'attente d'une délivrance qui ne dépend que de lui.
Douce odeur de l'huile de massage qui coule sur mon gland. Il s'en enduit les mains et commence à me caresser le sexe de manière lente et douce. Je suis près d'exploser. Il sent, aux palpitations de ma verge l'imminence du dénouement, il arrête alors, et se glisse vers mon visage, m'embrasse profondément, m'étouffe de sa langue, inonde ma bouche de sa salive et ma bouche s'ouvre plus encore pour le prendre en moi plus intimement, pour désaltérer, par sa salive, la soif que j'ai de lui. Je sens sa queue lourde et dure contre ma cuisse. et son désir sauvage et violent sur ma bouche.
Ses doigts, ses paumes huilées sur ma queue, à nouveau, jusqu'à la palpitation vers la délivrance et à nouveau son baiser fou et nos bouches dégoulinantes de salive échangée et nos visages et mon masque trempés, et nos queues dures et douloureuses d'être dures.
Encore et encore....Peut être voulait-il durer encore mais cette fois ma queue à explosé dans sa main et mon cri l'a fait me serrer contre lui pour étouffer le son sur sa poitrine. Il a laissé s'éteindre mes spasmes et mes râles, il a pris ma tête entre ses mains et poussé ma bouche vers son sexe vibrant, tendu, déjà prêt à éclater. A peine en moi, il a joui dans un gémissement de bête à l'agonie. Ses doigts crispés dans mes cheveux, les mouvements désordonnés de son bassin, plantaient sa queue au plus profond de ma gorge et les spasmes violents de son orgasme emplissait ma bouche de jets successifs de foutre lourd et épais.
Là, c'est moi qui ai pris sa bouche pour partager avec lui le goût de son sperme.

Marc
Par marc
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