Non catégorisé

Mardi 5 janvier 2 05 /01 /Jan 13:46

 

 

 

SDF, Terrassiers, Abdel précèdent ce récit

 

 

Après Abdel,

 

 

Je suis resté quelque temps avec Abdel, nous trouvions du boulot plutôt régulièrement dans l'agence d'intérim du premier chantier. Puis il décida de rejoindre des cousins à Marseille. Cela faisait plus d'un an que je travaillais et ma vie de SDF me semblait un mauvais souvenir, loin dans le passé. Abdel partant, il me fallait trouver un logement et je décidais de repartir en Bretagne ou mon errance avait commencé. Brest. La succursale de l'agence me trouva un job de cariste dans un entrepôt du port de commerce. L'ambiance était assez agréable mais très différente de la région parisienne, ici les emplois bas de gamme n'étaient pas l'apanage exclusif des maghrébins mais de jeunes pères de famille qui devaient tirer le diable par la queue pour ne pas sombrer tous les mois.

J'ai trouvé un petit studio meublé sous le toit d'une vieille maison, chez un particulier mais indépendant. Il était dans mes moyens, si je ne faisais pas trop de folies. C'était vers le Relecq et de ma fenêtre au sud ouest j'avais une vue sur la rade... un miracle !

Brest ? C'est mon enfance probablement qui m'y avait ramené. J'essayais de ne pas fréquenter les lieux de ma mère et mon beau-père, sinon de manière circonspecte. Surtout ne pas les voir et revivre le moment où ils m'ont jeté dehors en apprenant mon homosexualité.

Je me sentais bien chez moi. Chez moi !!!! C'était à peu près la première fois de ma vie. Il y eut un long moment où seul le boulot m'en éloignait... Le bonheur de vivre là, est une sensation à laquelle on s'habitue en prenant le temps, et je suis lent, en laissant le corps se dilater et occuper le moindre espace, le moindre interstice du lieu qui nous contient. Ce n'est qu'après, très progressivement qu'on s'ouvre sur l'extérieur.

Je repense souvent, les yeux mouillés, à ce moment où de désespoir, au fond, on n'a même plus envie de donner le coup de talon pour remonter. Cet homme m'a trouvé dans son entrée et recueilli avec tendresse. J'ai envie de lui montrer qu'il a été la main tendue qui m'a sorti de l'errance, qui m'a donné la force de changer. Je sais ou se trouve son immeuble, Je vais acheter une bouteille de champagne et j'irai vendredi soir après son boulot. Je suis de matinée, j'aurai le temps.

En fait je suis intimidé, là en bas de chez lui. Il est rentré il y a de la lumière dans son appartement. Je suis noué comme si j'allais passer un examen. J'ai sonné. Il est venu ouvrir. J'ai vu dans son regard qu'il m'avait reconnu

  • entre ! Tu n'as plus de chien ?

  • Non, j'ai changé de vie et je ne pouvais pas le garder.

J'ai l'air gauche et les mots ne viennent pas, je ne sais que lui tendre la bouteille de champ.

  • On n'avait pas beaucoup parlé non plus la dernière fois.

  • Je …. Je ….

Ses mains derrière ma tête, Il m'attire vers lui et m'embrasse comme s'il m'attendait. Un baiser porteur d'émotion, d'affection comme celui que, par timidité, nous avions pas échangé lors de mon départ.

  • rentre, j'ai envie de te serrer contre moi

Du coup c'est moi qui l'ai tiré vers la chambre tout en nous déshabillant.

Nous sommes tombés sur le grand lit à moitié dévêtus, mais à moitié c'était encore assez pour lécher nos peaux et les sentir chaudes et frémissantes sous nos doigts, sous notre langue. Puis son sexe à noyé ma bouche et le mien inondé son pubis brun.

Là nous avons fini de nous déshabiller et nous nous sommes serrés l'un contre l'autre.

Après t'avoir quitté, au bas de l'escalier, j'avais décidé que c'était fini de zoner. Je lui dit ça à voix basse, à l'oreille, et son étreinte se serre à m'étouffer. Je lui dis les chantiers, le travail dur et la gentillesse des collègues arabes, le besoin que j'avais de les sentir en moi, les foyers de travailleurs, ma vie avec Abdel et son goût pour l'harrissa, le besoin rassurant que j'avais de les sentir plus vieux que moi, même si souvent, leur situation était aussi précaire que la mienne.

Son désir comme le mien était revenu, sa langue sur ma langue, sa main lubrifiée explorait ma raie et mon trou la voulait en moi. Déjà avec ses deux doigts qui caressaient ma prostate je gémissais et me sentais m'ouvrir à lui. Allongé sur le dos je tenais mes chevilles, cul bien ouvert et je pouvais garder mon regard dans le sien qui ne se quittait pas. Je sentais sa mains ses doigts jouer dans mon anus et sa main pliée poussant à l'entrée. Mais il avait des mains épaisses de travailleur et ce n'était facile de glisser à l'intérieur. Parfois ma main, guidée par mes sensations aidait la sienne à s'orienter mais l'articulation du pouce n'est pas aisée à passer. Enfin, je tenais son poignet et poussais sa main, mon sphincter s'est un peu relâché, une légère douleur et est arrivé le moment merveilleux ou sa main a glissé en moi, je n'aurai jamais les mots justes pour décrire ce moment sublime de communion ou lui et moi ne faisons qu'un. Ce moment ou mes muscles sollicités l'instant d'avant se détendent tous et me laissent comme évanoui, poupée de son désarticulée, marionnette à l'extrémité de son bras. Ce moment où j'abdique de ma propre volonté pour la lui offrir, comme mon corps lui est offert. Lentement ses doigts me font prendre conscience de mes espaces intérieurs mais c'est mon anus serré sur son poignet qui me donne le plaisir le plus intense. Il se retire bientôt lentement, main pliée et c'est à ce moment là qu'une jouissance inconnue m'a submergée, une jouissance étrangère à ma queue, une jouissance qui a déclenché des ondes de spasmes tels que je n'en avais jamais connu, des ondes partant de mon anus et gagnant tout le corps jusqu'au frémissements du visage, des ondes qui se répétaient puis s'atténuèrent progressivement me laissant inerte, terrassé par le plaisir, sans que mon sexe flacide n'ai jamais été concerné.

Il devait sans doute, souriant, me regarder tressauter sur ses draps. Il a attendu que mes tremblement aient cessé pour entrer à nouveau sa main. Il n'a pas eu besoin de pousser, ce qui avait été un peu malaisé la première fois avait disparu, comme si mon anus vaincu avait renoncé à toute résistance. Il reprit ses caresses, et sans doute, trouvant un passage s'aventura un peu plus profond. Je le sentais à la tension de mon sphincter sur son avant-bras plus large que le poignet. Lui aussi avait été impressionné par mon orgasme anal et bientôt je sentis sa main se retirer. Il resta un moment immobile encore en moi puis sorti délicatement. Bien que plus modéré que la première fois l'orgasme à nouveau m'anéantissait. Avant la fin des spasmes il prit ma bouche et m'embrassa. Comment savait-il ? J'avais tant soif et il avait tant de salive. Il me cala dans sa concavité en me caressant. J'étais comme un enfant abandonné dans ses bras et je crois bien qu'épuisé, je m'endormis profondément. Je n'ai peut-être pas dormi longtemps, il faisait encore nuit noire. Lui n'avait pas du sommeiller. Il avait tranquillement calé son sexe bandé dans mon cul et attendait patiemment mon réveil, mes mouvements, la succion de mon anus sur son gland. Eveillé mais encore engourdi je le sentais rigide et plaquais mes fesses sur son pubis. Longtemps ce ne furent que légers mouvements réciproques et puis je sentis sa respiration s'accélérer. Il était près de jouir quand je le fis déculer et pris sa verge épaisse, son gland dilaté dans ma bouche pour encore me nourrir de son foutre abondant et épais. Il jouit à longues et généreuses giclées gluantes que ma langue étalait dans ma bouche pour en garder plus longtemps le goût.

Je repris ma position dans ses bras et nous nous endormîmes tous deux.

Au matin le soleil inondait la chambre. A Brest ça ne veut pas dire que toute la journée sera belle, le temps peut changer dix fois, mais les jours sans soleil du tout sont rares.... il faut les apprécier ces moments lumineux. Enfin, c'était une invitation à la promenade. Il habitait près de la Penfeld et nos corps rassasiés ne réclamaient rien de plus qu'une courte balade car déjà à l'ouest l'horizon noircissait.

Nos corps n'avaient aucun secret l'un pour l'autre et nous n'avions à priori, aucune raison de taire nos vies.

Perdants de la vie, séparations, exclusions, boulots de merde mais ils sentaient là, le vieux et le jeune que quelque chose était advenu même s'ils n'habitaient pas ensemble à lui, le vieux, la Penfeld, à lui, le jeune, le fond de la rade. La conjugalité ? Ils étaient d'accord, ils n'en voulaient pas, ils ne voulaient pas s'user l'un à l'autre. Il voulaient que de leurs rencontres sourde la joie et advienne que pourra...

 

Marc

Par marc
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Lundi 14 décembre 1 14 /12 /Déc 16:51

 

La pêche nocturne

 

Pierrot

 

Le lac est magnifique, il reflète le rose orangé du ciel juste après le couchant. Nous sommes installés depuis la fin de la matinée le tanker (la tente kaki) est monté depuis longtemps et j'ai même pu y faire une petite sieste dans l'un des deux confortables matelas mousse. Il a fait une chaleur à mourir, pas une amorce de Tramontane, une eau plate comme de l'huile, pas la moindre ridée. J'ai passé pas mal de temps dans l'eau pour me rafraîchir, heureusement ici le naturisme est toléré. On est bien installé au fond d'une minuscule crique, sur le gravier rouge. Il à fait pas loin de 40°, même la nuit va être très tiède. Après un bain qui rafraîchit nos corps nus, je pars à la recherche de bois sec, dans la crique d'à côté pour quelques grillades. Aujourd'hui, c'est lui le pêcheur, moi je cuisine. Nous parlons peu, notre relation a toujours été taiseuse, avec lui, même les silences sont denses.

C'est une pêche assez étonnante, une multitude de gadget high-tech: détecteurs variés de touches lumineux ou sonores, bateau télécommandé pour larguer l'amorce. Moi, plus que la pêche, ce que j'aime c'est être avec lui.

C'est un drôle de mec, un méridional long et voûté, noir de peau en cette fin d'été et noir de son regard, malicieux et rieur, il est au chômage depuis qu'il à été viré d'un sous-traitant aéronautique de Montpellier. Pôle emploi lui fout la paix, à plus de 55ans trouver un job au centre de l'Hérault c'est pas facile, alors il fait des petits jobs dans l'agriculture. Il y a récupéré une belle musculature longue, toute en finesse et surtout de belles fesses, grâce au travail horticole.

Les pêches de nuit, il les préfère. Les baigneurs sont partis, les familles, aussi les rôdeurs. Pas un bruit, un minuscule clapotis et les cris des oiseaux d'eau mais qui ne vont pas tarder aussi à se taire. On a mis quelques Corbières à rafraîchir et on casse la croûte avec les saucisses et le pain de seigle du village. Georges est radieux de m'avoir retrouvé. Après le repas on se précipite à nouveau à l'eau. Les lignes sont loin, ça ne va pas effrayer les carpes. On ressort avec précaution car les cailloux sont un peu aigus et les moules d'eau douce coupantes. Lorsqu'il sort du lac, un peu rafraîchi, j'aime voir son sexe épais et long avec sa longue peau de prépuce qui fait gargouille pour l'eau qui s'écoule de son torse.

Mes parents ses voisins au village depuis mon enfance, tacitement, lui ont confié mon apprentissage de la nature, à la pêche, aux champignons, aux escargots ou le nez en l'air. C'est lui qui a permis à la Nature de me parler, aux paysages de se raconter.

Je me souviens d'une pêche au brochet dans un canal, je devais avoir dans les douze treize ans et j'étais déjà un grand échalas. Nous étions près d'un pont sous lequel il y avait moins de nénuphar. Il faisait chaud en cette fin de matinée. Georges en short, torse nu, couché sur le ventre la tête vers l'eau observait le gros bouchon que le gardon qui servait de vif tirait ça et là, le noyant un peu parfois. A deux mètres du sien, le bouchon rouge de ma ligne, au dessus d'un trou d'eau s'agitait aussi. Bien sûr, je le surveillais, mes yeux suivaient ses mouvements mais ma tête posée sur le dos tiède de Georges était toute occupée à un sérieux exercice de télépathie : je pensais de toutes mes forces au désir que j'avais pour lui et il me semblait impossible que cette pensée si intense ne puisse pas envahir son esprit, le faire se retourner vers moi et m'embrasser comme j'avais vu les amants s'embrasser dans les films. Mais non, quand il s'est assis pour remonter sa ligne, il à simplement attrapé mes épaules de son long bras et ébouriffé mes cheveux, remonté une bouteille d'eau du canal et proposé de boire un coup ! «  on va y aller,sinon gare aux coups de soleil » a-t-il dit. On a plié les gaules et cherché un coin abrité pour casser la croûte. Bien sûr mon rêve ne s'était pas réalisé, j'étais déçu, mais têtu, je recommencerais.

Après l'internat au lycée et mes études à Marseille, dès que j'avais du temps on a repris nos randonnées dans la garrigue. Aux retrouvailles, il s'autorise parfois à passer son bras sur mes épaules, me serrer contre lui, je sens son émotion à me retrouver, je sens aussi sa retenue. Ces gestes d'affection discrète m'ont tant manqué, tout le temps où nous nous sommes peu vu. J'ai, Depuis l'enfance dans le désir de me blottir dans ses bras, protégé de son corps il n'a jamais su ou voulu déceler l'amour et le désir que j'avais pour lui.

 

Les cannes sont tenues par les rod-pod, béquilles améliorées, toutes les lignes sont à l'eau, les détecteurs branchés, il ne reste qu'à attendre en bavardant à voix basse, peu d'espoir de poisson pour cette nuit, tant il fait chaud.

Georges et moi ne sommes pas de la même génération, presque trente ans nous séparent. Je l'ai toujours connu seul chez lui, mais c'était, c'est toujours, un bel homme et sûrement il a eu des liaisons mais je n'en ai jamais rien connu. Peut-être aussi a-t-il traversé une grande déception. J'étais encore minot, en CM, j'allais le retrouver après les devoirs, avant dîner, souvent je le trouvais triste, prostré, méditatif mais à mon arrivée il retrouvait le sourire et le regard bienveillant que je lui avais toujours connu.

Avec le lycée et mon isolement à Marseille ou je me masturbais intensivement tous les jours j'ai quand même appris à découvrir le corps d'autres garçons, qui m'ont aidé à me découvrir moi-même.

 

Georges ? Peut être a-t-il de l'attirance pour moi mais je sens aussi qu'il ne fera jamais le premier geste. Imagine-t-il même que je puisse le désirer, que je le désire depuis si longtemps ? Il m'aime, j'en suis certain, oui mais comme un père qu'il pourrait être, un oncle bienveillant qui m'a ouvert à la nature, un mentor, qui n'a pas en lui le désir charnel que j'ai pour lui. J'ai peur de cette rencontre. J'ai peur qu'il me repousse. Mon affection, mon amour, mon désir de son corps, j'ai peur qu'il s'en effraie. Je suis adulte mais me voit-il comme un adulte ou encore comme le mioche qu'il emmenait aux champignons il n'y a pas tant d'années que cela.

 

Je vais me coucher, il reste surveiller les lignes, il n'y a rien à surveiller. Je rapproche les deux matelas mousse côtes à côte.... on verra bien s'il les éloigne. Une demi-heure plus tard il revient vers la tente, je vois bien que son réflexe est de tirer son lit plus loin, mais non, il le laisse et s'allonge à mon côté. Nous sommes nus tous les deux, la chaleur sous la toile est étouffante. Il est sur le dos, il ne dors pas. On sent cela, ses muscles ne sont pas relâchés. Nouvelle demi-heure de tension, du moins pour moi, ma queue est bandée à être douloureuse. Je pivote et me mets sur le flanc, la main droite peut ainsi se poser sur son torse, comme si j'étais endormi mon bras barre sa poitrine. Il n'a pas un geste, seule sa respiration s'est accélérée et les battements de son coeur sous mon coude aussi. Longues minutes et ses doigts enfin saisissent les miens, caressent ma main, la porte vers ses lèvres, l'embrasse, lèche chacun de mes doigts.

Il se retourne vers moi et me tire vers lui, m'embrasse à pleine bouche, parcourt mon visage de ses lèvres et de sa langue, fouille mon oreille. Je le serre contre moi et je suis aussi dans l'étau de ses bras, nos sexes sont collés ensemble entre nos deux ventres.

Je desserre son étreinte pour glisser ma bouche à son sexe. le prépuce à disparu étiré par l'allongement de son pénis, qui bat une mesure désordonnée. Son gland est juste adapté à ma bouche et ma langue danse autour, dans le sillon, et pointe dans son méat. Ma bouche descend à m'étouffer, le long de la hampe épaisse de son sexe, le gland enfoui au plus profond de ma gorge au dessus de la glotte. Je le fait coulisser mais je n'ai pas trop le temps car il explose en moi, GEORGES, enfin... En deux coups de poignet je viens aussi. Et de nouveau l'étau de ses bras qui me serre contre lui, poitrine contre poitrine et coeurs aux rythmes affolés.

 

Tant pis pour la carpe.

 

 

 

 

Georges

 

 

Il est adulte, maintenant, Pierrot, alors est-ce que ça change vraiment ?

 

Nous déjeunions chez ses parents, il avait six ans, il a mis sa petite main dans la mienne et a dit « on va se promener ? » Déjà presque vingt ans que de petites promenades en longues randonnées, nous sommes compagnons de balades dans la nature. Je me souviens quand il avait 7 ou 8 ans son air attentif et ses yeux qui suivaient mes moindres mouvements quand ayant trouvé un champignon, je lui expliquais comment le reconnaître, comment le récolter sans trop déchirer le mycélium, couper la base du pied puis peler à l'Opinel les parties qui pouvaient être terreuses. Puis au suivant c'est lui qui le faisait, souvent sa petite langue rose émergeait de ses lèvres comme souvent les font les enfants appliqués à tirer des traits avec leur règle. Il le faisait lentement soucieux de bien faire et de voir dans mon sourire un encouragement. De bolets en chanterellles, de russules en coulemelles, nous avons passé ainsi les années de sa jeunesse à parcourir les vallons et les collines entre Lodève et Clermont. Nous parlions très peu, attentifs aux bruits de la nature guettant à partir du printemps les « Houpoupoup » des Huppes peu farouches, les oedicnèmes et outardes parfois dans les vastes étendues du Larzac. C'était un jeu entre nous d'imiter ou de reconnaître leurs cris. Nous allions à la pêche aussi, et les jours d'été pluvieux aux escargots. Il était devenu un vrai naturaliste. Au cours de ces années je l 'ai vu grandir. Moi qui n'avais pas d'enfant je m'étonnais des vagues de croissance qui ne concernaient pas tous les organes en même temps. Les jambes surtout où pendant de longues période, quand il n'était pas en short, il portait des pantalons trop courts, feu de plancher, disait-on. On avait aussi l'impression que ses muscles disparaissaient un moment puis dans une accalmie de la croissance, ils se reformaient et redonnaient du galbe à ses cuisses. Nous prenions nos bains nus dans le lac, je voyais aussi son sexe et sa pilosité changer quand arriva l'adolescence. Etendus au soleil, séchant sur une roche plate, je voyais parfois son sexe se gonfler et il se retournait sur le ventre, sans doute une pensée érotique le traversait ou simplement la seule volupté de son corps étendu dans la chaleur du soleil. Je me retournais aussi sur le ventre.

Quand il partit au lycée nous passions moins de temps ensemble. Ne plus le savoir à portée de voix lorsque j'allais battre la campagne je le ressentais avec peine . Son absence douloureuse me fit prendre conscience à quel point j'étais attaché à lui. Dans mes rêves dont je me souvenais parfois, souvent me restait au matin l'impression confuse qu'il avait été blotti contre ma poitrine. Ces rêves ne prenaient jamais un aspect vraiment sexuel, ils restaient comme une étreinte affective passive.

J'étais homosexuel non déclaré, la vie à la campagne n'y est pas propice. Il me semblait vivre ma sexualité, mes désirs, sans culpabilité mais pour ma génération que veux dire sans culpabilité? tous nos modèles étaient hétéros alors la culpabilité on la refoulait mais elle restait à fleur d'épiderme et la moindre agression la voyait ressurgir. Dans le quotidien, les nombreux regrets venaient surtout de l'insignifiance de la plupart des rencontres.

Au cours de mes périples, je n'avais jamais été attiré par de jeunes garçons, je recherchais plutôt des types de mon age, ou plus âgés que je trouvais au sauna à Montpellier plutôt l'hiver, ou en toutes saisons, en bord de mer entre la Grande Motte et le cap d'Agde. Les lieux ne manquaient pas et j'aimais mieux le plein air.

J'avais quarante ans, j'ai rencontré un type. Il bouquinait contre un arbre abattu au « Grand Travers ». C'était peut-être une stratégie en tout cas il lisait vraiment car son regard ne s'égarait pas de la double page imprimée. C'est peut-être cette apparente indifférence qui me fit asseoir à son côté. Il me regarda et dit « Veux-tu que je te lise un paragraphe ? C'est de Michel Tournier,- Le roi des Aulnes- ». J'ai du opiner car il commença à voix basse, douce, presque un murmure. Evidemment, ce paragraphe au hasard pour moi qui n'avait pas lu le roman était peu compréhensible mais la musique des mots, du style était très belle. Quand il eut fini il me dit qu'il devait partir mais qu'il était souvent ici le mercredi en fin d'apès-midi. Bien sûr, je revins et finis par le croiser à nouveau. Il avait soixante ans, Henri, les cheveux et la barbe blancs tondus très ras, il était un peu dodu, et il avait un regard pétillant d'intelligence. Il me proposa de me faire à dîner à la fin de la semaine. C'est ainsi que débuta une magifique relation de plusieurs années. Il était seul, moi aussi, et la conjugalité n'était pas notre souhait, mais nous nous voyions souvent, longuement. Nous parlions beaucoup, de tout, moi plutôt de jardinage, de nature. Il savait écouter et cherchait souvent à comprendre ce que je voulais dire. Quand il parlait littérature moi, qui lisait peu, il m'émerveillait en citant ou lisant quelques phrases. C'était une une liaison très riche mêlée d'affection et d'estime de l'autre. Il bandait plus facilement que moi et savait des jeux qui me firent grimper au firmament. Jamais je n'avais eu autant de plaisir. Par l'agilité de ses doigts dans mon anus il me faisait perdre la raison et j'étais une marionnette qu'il animait, secouée de spasmes au bout de ses phalanges et au comble de mon abandon au plaisir, ma bouche cherchait avidement la sienne pour là aussi m'abandonner. Il me sodomisait parfois furtivement mais préférait nettement l'inverse. Je jouis lentement et nous passions des heures à nous aimer. Guidé par ses couinement , ses gémissements, qui m'excitaient prodigieusement et déterminaient le moment de mon orgasme au terme d'un crescendo sonore qui nous emmenait tous deux. Je finissais par jouir en lui et épuisé, m'écroulais contre son corps trempé de nos sueurs. Après quelques instant, il me faisait pivoter, et infatigable, caressait longuement mon dos qui frémissait sous ses doigts, Il adorait me caresser, parfois aussi il réveillait la bête insatiable tapie dans mon rectum.

Lorsqu'il voulait jouir il me faisait jouer avec ses tétons et très vite, de trois quart contre moi, son sexe durci contre ma hanche et souvent sans même se toucher il jouissait avec un hurlement de bête sauvage s'atténuant peu à peu à mesure que les spasmes se calmaient. Il me serrait fort contre lui, collé à moi par son sperme étalé sur nos abdomens.

Un jour, il n'a plus voulu que je le revois, je pressentais qu'une mauvaise nouvelle qu'il venait d'apprendre aurait fait perdre à notre liaison sa légèreté si précieuse et cela il ne l'a pas souhaité. Mon adieu se fit loin du cortège dans le petit cimetière du village où il vivait.

 

Pierrot me serre dans ses bras, je le serre dans les miens, le sperme colle entre nos ventres si serrées que nos cœur et nos respiration se sont accordées. Je crois que ses larmes coulent dans mon cou. Toute la tension, l'attente exaspérée de notre étreinte, il réussit enfin à la relâcher, à laisser ses yeux pleurer. Moi je suis encore tétanisé, tétanisé de cet acte que mon corps à désiré si fort sans que mon esprit n'ait eu le temps de le vouloir. Tétanisé sans pouvoir penser, mon corps seul, autonome a agi, laissant derrière lui toute pensée. Depuis combien de temps sommes nous ainsi enlacés, assez pour que son désir revienne et que son sexe puissant, rigide, imprime sur mon ventre sa volonté. Sa bouche cherche ma bouche et sa langue fouille mon visage, mes yeux, et ma bouche enfin ou ma langue soumise s'enroule à la sienne, je suis dans un blanc de la conscience, vide de toute volonté, de toute initiative, je subis son fougueux désir comme le destin issu du Chaos, mon chaos intérieur. Il me pivote sur le flanc et je sens son sexe épais me pénétrer et me parcourir. Je suis encore comme en suspension, abandonné à son désir et dans mon esprit vide caracolent les images de lui, de nous. De lui enfant, sérieux, serré contre moi dans la barque, attentif au parcours du bouchon à la surface de l'eau lorsque que nous pêchions de la friture, ses galoches et ses jambes maigres halées par le plein air et le soleil. Les longues randonnées sous le prétexte d'escargots, de châtaignes, de champignons, harassés nous les terminions au bord de l'eau, qui nous débarrassait de la boue et de la terre des chemins, en été, nous nous y baignions et séchions au soleil. Parfois, s'il faisait un peu frais, nous n'y trempions que les pieds, cela attirait les goujons qui nous chatouillaient les orteils. Je le regardais comme certainement un père regarde son fils, sans désir conscient, cet adolescent fin et souple, qui avait grandi trop vite, dégingandé, maigre, aux membres comme ceux d'un atèle ou d'une argyronète qui file si vite à la surface de l'eau. D'avoir grandi beaucoup plus vite que les autres le complexait et toujours courbé en avant il espérait que cela se voit moins. Sans doute était-ce aussi pour cela qu'il recherchait la compagnie des adultes. Il parlait peu mais quand il s'adressait aux autres, à moi, toujours il posait sa main, sur le bras, la cuisse de l'interlocuteur, comme le font si naturellement les italiens pour signifier clairement à qui ils s'adressent. Il a toujours eu cette attitude tactile, pas seulement avec moi, en tout cas avec les adultes mais je n'ai jamais vu ces gestes avec les jeunes de son age. Avec moi qui le voyait beaucoup c'était évidemment sa manière d'être qui s'était construite dès l'enfance, à tenir ma main et toujours être à mon contact comme si je pouvais partout et toujours le protéger. Le lac magnifique à toujours été l'écrin de notre amitié, même de notre intimité lui qui lors des baignade voulait toujours être à l'écart, non par pudeur, mais peut-être, je le réalise aujourd'hui, par possessivité. J'étais un bien grand sot de ne pas voir, à l'adolescence, ses manèges qui lui permettaient lorsque nous étions ensemble, de nous isoler des autres. Parfois lors de plongeons il ressortait et disait s'être endolori le dos et venait m'implorer de le lui masser. En fait il avait toujours mal au dos avec cette croissance trop rapide pour sa musculature. Je le faisais, je pense, innocemment, avec plaisir, récompensé par son sourire. Je n'étais pas stupide, je ressentais son affection, il ressentait la mienne. Je le voyais souvent avec ses parents qui sont mes amis. Je voyais bien l'amour qu'il leur portait et si je me rendais compte de l'intensité de celui qu'il avait avec moi, je ne réalisais pas que la nature de cet amour était différente.

Il ne savait rien de ma vie, sinon que j'étais seul mais sans doute devait il en savoir beaucoup plus que je ne l'imaginais. Il était le fils que je n'ai pas eu mais que j'aurais pu souhaiter, il suffisait à mon bonheur. Pour le reste de ma vie sociale il y avait les collègues au boulot et pour le sexe j'avais mes rencontres ici ou là.... je ne recevais personne chez moi.

Il avait un peu plus de dix ans lorsque Henri disparut. Je travaillais encore à l'époque et le soir je traînais une mélancolie que seules ses visites pleines de projets de de rêves égayaient. Instinctivement, il a du sentir ma douleur et par instinct aussi à su la distraire autant qu'il l'a pu. Sans doute à ce moment il m'est devenu plus indispensable encore parce qu'il à su mélanger les fibres de son affection à celle de mon chagrin et sa présence à toujours su me rappeler sans tristesse, le bonheur que j'ai connu avec Henri.

Au printemps suivant, peut-être plus tard, c'était la première fois que l'on pêchait le brochet tous les deux au bord du canal. Lignes à l'eau, allongés dans l'herbe nous attendions l'hypothétique touche. Il faisait chaud ce matin là et nous étions tous les deux torses nus et en short. Il avait un peu plus de douze ans ou treize ans mais déjà une taille d'adulte sauf qu'il ressemblait diablement à une sauterelle. J'étais sur le ventre, la tête sur mes bras croisés regardant les lignes. Il s'est approché et s'est allongé sur le dos sa tête calée sur le mien. Peut-être sommes nous restés ainsi une petite heure ? Il était assez agité et ne réagissait pas lorsque son bouchon sombrait. Je ne voulais pas faire de gestes inutiles le pensant endormi. Quand vers midi, je me suis soulevé et tourné vers lui, il avait les yeux ouverts. J'ai soutenu ses épaules et ébouriffé sa tignasse indomptable, pour le ramener à la réalité. Un air hagard et déçu habitait son visage, un instant j'ai cru qu'il allait pleurer. « Tu vas bien ? » lui ai-je demandé. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Il m'a dit qu'il avait du s'endormir. Alors on a plié les gaules, récupéré les bouteilles au frais et trouvé l'ombre fraîche d'un frêne pour casser la croûte. Il avait retrouvé son entrain. Sans doute, déjà, voulait-il beaucoup plus que ce que mon affection lui offrait.

 

Toutes ces images tournent dans ma tête, comme dans ces manèges de foire autrefois appelés « Rotor » qui plaquaient les clients contre leur paroi par la force centrifuge, les voilà collés à la paroi de mon crâne les images de cet enfant, de cet adolescent, de ce jeune homme que j'ai tant aimé sans comprendre de quel amour je l'aimais. L'aurais-je su ? jamais je n'aurais attenté à la pureté du sentiment qui m'étreignait à son contact.

 

Cet adulte qui me pénètre et m'étreint à m'étouffer comme si un manque irrattrapable, inassouvissable d'amour, comme si la frustration terrible de la tendresse qu'il avait désiré dans sa jeunesse devait là, tout de suite, commencer à être consolée.

Il est resté ainsi de longues minutes, immergé en moi, sans un mouvement, si ce n'est dans l'étreinte, sa poitrine à la respiration haletante, les soupirs du souffle dans sa gorge, les chocs des battements de son cœur contre ses côtes.

C'est un peu comme s'il avait compris qu'il me fallait du temps à moi aussi pour reprendre pied, pour calmer la machine infernale dans mon cerveau, pour remettre en ligne ce qu'il fut enfant à ce qu'il est maintenant. Pour commencer à comprendre que derrière l'attachement viscéral que j'avais pour lui il y avait la complexité entremêlée des amours du père et de la mère que je n'étais pas et le mien, empli de la culpabilité potentielle d'un désir que je n'avais pas accepté, que j'avais refoulé au plus profond en l'ensevelissant sous la multiplicité de nos activités communes.

 

Il me faudra du temps pour faire, sans sentiment de faute, ce chemin vers toi, mon Pierrot. Il te faudra de la patience et beaucoup de nouvelles étreintes pour accéder au moment où nos corps, pourront enfin se mêler, sans culpabilité, libres et sans entraves.

 

 

Marc

Par marc
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Vendredi 27 novembre 5 27 /11 /Nov 11:48

 

Essaouira  3

 

 

Le très long massage très sexuel, la puissante pénétration de Sélim et le bain de vapeur du Hammam m'avaient épuisé. J'étais encore assez flageolant malgré le léger repos sur la banquette humide et Sélim me raccompagna à ma chambre.

Il regarda avec un sourire les deux ouvriers endormis sur le grand lit. Ils n'avaient pas bougé, nus, l'un encastré dans la concavité de l'autre, leurs souffles apaisés.

  • Connais-tu leurs noms ?

  • Non, le seul mot qu'ils aient jamais prononcé a été « Chokran » lorsqu'ils ont joui dans ma bouche après que le maître nous ait laissé.

  • Ils s'appellent Rayan : le vigoureux et Tariq : le courageux, ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, mais Rayan a les cheveux rasés, tu vois, cette fois il est derrière Tariq. Cela dépend des nuits. Ils pourraient avoir du travail, mais c'est secondaire, si tu as besoin d'eux, c'est leur priorité..

 

 

Je n'ai pas voulu les déranger, et je me suis allongé un peu à l'écart sur le grand lit, tourné vers eux, soucieux de ne pas me priver de la beauté de leur corps assemblés.

 

On soupçonnait bientôt l'arrivé de l'aube, par cette lueur grise là bas entre les palmiers qui bientôt passerait au rose-doré par l'aurore précédent le lent lever du soleil qui les éclairait faiblement. Sans doute l'habitude de vivre à ce rythme solaire, ou la sensibilité à cette nouvelle lueur, leur corps frissonnaient un peu, reprenaient vie, leur étreinte se resserrait comme pour se réchauffer. Leur sexe, du moins celui que je voyais avait la rigidité qu'on a au réveil et au gémissement endormi de Tariq je compris que son frère était en lui, immobile, comme endormi aussi.

Ils n'ouvrirent pas les yeux, Rayan, bientôt, se mit à gémir doucement, Tariq ondulait lentement du bassin, ses doigts pouvant à peine se refermer sur la hampe si épaisse de son sexe que ses mouvements du bassin branlaient doucement.

Etaient-ils éveillés ? Honoraient-ils ainsi le jour nouveau ?, sans doute ils le faisait chaque matin comme des automates sensibles.

Les gémissements ne laissaient aucun doute sur leur sensibilité. Aux mouvements lents,endormis on sentait la complicité, la connivence, l'accord de deux corps fusionnels qui même avant le puberté devait avoir cette intelligence l'un de l'autre par la constance de leur intimité. Ils évoluaient dans une chorégraphie complice parfaite, aucun à coup, aucune désunion des corps, comme s'ils n'en faisaient qu'un, mouvant et ondoyant.

Je les regardais fasciné par le spectacle de cette entente gémellaire inapprochable pour des amants dissemblables. Mon sexe était gonflé à exploser mais pour rien au monde je ne me serais immiscé dans cet acte d'amour absolu entre deux homologues, deux bessons, qui à chaque seconde, chaque geste, chaque gémissement savent exactement ce q'ils ressentent l'un l'autre.

Ils étaient encore dans leur nuit, yeux fermés, et sans que le rythme des mouvement changent le moins du monde, leur respiration s'accéléra et dans un cri à l'unisson ils jouirent ensemble, le sperme lourds de Tariq, se trouva projeté sur ma poitrine.

C'est à ce moment lorsque cessèrent les spasmes qu'ils ouvrirent les yeux et se réveillèrent vraiment, prenant conscience de ma présence.

La confusion de Tariq de m'avoir pollué ne dura qu'un instant quand il vit que je suçais sur mes doigts son sperme tiède que je recueillis sur mes seins.

Il vit aussi mon sexe gonflé mais c'est Rayan qui chevauchant son frère vint contre moi et introduisit mon sexe en lui. Il fallait que je reste immobile tant l'excitation m'avait amené au bord de l'orgasme et sans que je ne pus rien faire, de quelque contractions de son anus il fit me venir comme on trait une chèvre.

 

Marc

Par marc
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Mardi 17 novembre 2 17 /11 /Nov 10:13

 

ESSAOUIRA 2

 

 

Lorsque Sélim vint me chercher je m'étais à nouveau endormi pelotonné sur la table. Il me réveilla d'une caresse.

  • Viens, tu seras mieux dans ta chambre

J'étais tout courbatu et il me soutint jusque là bas. Il avait déjà empli la baignoire et il m'y allongea avec douceur. C'était merveilleusement, tiède, parfumé et s'il m'y avait abandonné je m'y serais encore endormi. Je me sentais sans énergie, complètement amolli. Il m'a pris dans ses bras pour m'en sortir et me sécher. Malgré son corps très fin il était d'une grande force pour me manipuler ainsi, presque inerte. Faute de montre et de la moindre horloge, je n'avais aucune idée de l'heure. Il me dit qu'il m'expliquera comment la lire sur la clepsydre du patio.

Il me revêtit à nouveau de la somptueuse djellaba.

  • Dors, repose toi bien, tu en as besoin. Je viendrai régulièrement te voir.

 

A mon réveil le soleil inondait ma chambre, jouant dans les moirures des rideaux et du couvre-lit richement brodé. Dans la tiédeur des draps, je m'étirai, faisant jouer mes muscles, essayant de retrouver traces des douleurs de la nuit précédente. Mais mon corps bien reposé semblait bien répondre à mes sollicitations.

Sélim devait avoir un sixième sens car à peine m'étais-je étiré qu'il était à nouveau là, porteur d'une nouvelle djellaba d'un tissu à bande ocres et blanches.

  • C'est moi qui t'habille

dit-il, alors que je faisais le geste de le faire. Il le faisait et c'était une caresse.

  • Viens, suis moi. C'est l'heure du petit déjeuner, tu le prendras avec le Maître.

Ma curiosité était mêlée d'un peu d'inquiétude avant de rencontrer mon « tortionnaire »

 

La table était servie dans le patio, à l'ombre, proche d'une fontaine moussue.

Le maître n'était pas encore arrivé, et Sélim me fit assoir face à la fontaine.

  • Il va venir, dans une seconde.

Je ne pouvais pas douter que c'était lui qui apparaissait, Sélim était allé à sa rencontre. Il était en grand uniforme de chef de la police. Je me levais, il me fit asseoir et s'excusa du retard, et de l'uniforme car il était convoqué à Rabat pour midi. C'était un bel homme, sûrement dans les soixante ans. Bien sûr Sélim était beaucoup plus jeune, mais ils se ressemblaient, la même finesse de corps, de visage aussi, bien que le sien portât de très belles rides, de celles que l'on acquièrent dans le vie en plein air et ici exposé au dur soleil.

 

 

  • Je ne vais avoir que le temps de prendre un café avec vous, et je m'en excuse. Je ne sais pas si vous serez encore là à mon retour, pour nous entretenir vraiment, je ne sais d'ailleurs pas moi-même quand je rentrerai. En tout cas vous êtes mon invité, si vous l'acceptez. Un pavillon très calme dans le parc devrait pouvoir vous permettre de travailler dans le plus grand calme, si ce n'est le bruit de l'eau dans les rigoles et les chants des oiseaux. Ce n'est toutefois pas un ermitage, ni un lieu dédié au seul travail, mes deux serviteurs ne demandent qu'à vous être agréables, j'ai su que vous le fûtes pour eux (dit il en souriant). Quant à Sélim il a, à tout point de vue, de grandes qualités et il sera à votre disposition pendant votre séjour. Nous sommes tous testés HIV tous les mois, et ne dérogeons pas à la discipline nécessaire, aucun risque au cours de votre séjour ici. Si par ailleurs vous faites des rencontres à l'extérieur, au cours de vos promenades, il est mieux de ne pas les amener ici et nécessaire de vous protéger. Je dois y aller, à bientôt, j'espère.

Je me levai et nous prîmes congé.

 

Petit déjeuné terminé Sélim vint me demander s'il aurait le plaisir de me retrouver au petit pavillon du parc. Sur mon sourire qui valait assentiment, il me dit

  • Je m'occupe de l'hôtel, toutes vos affaires seront ici en fin de matinée.

 

Mes pensées étaient surtout occupées par les deux hommes si solidement membrés qui allaient être mes serviteurs.

 

La fin de la matinée se passa à m'installer dans mon nouvel appartement qui se trouvait tout proche, et un peu en contrebas de la piscine.

 

Munis chacun d'une sorte de binette, torse nu, ils récuraient le fond d'une seguia vers la palmeraie. Je les ai reconnu. Ils étaient tout éclaboussés de cette eau filant entre leurs jambes nues, leur sarouel, terreux qui dut être blanc, était rudimentaire, et même remonté au plus haut qu'ils avaient pu, il était trempé d'éclaboussures qui collaient le coton léger sur leur bassin, moulant leurs fesses cambrées et leurs organes volumineux. Même d'où je me trouvais l'effet était des plus excitant. Je les ai regardé travailler un long moment puis j'ai pensé qu'il allaient bientôt finir et m'avançant je leur ai proposé de venir se doucher chez moi. Ils acceptèrent d'un hochement de tête et laissant tomber les sarouels à l'entrée de la terrasse, sans me regarder, ils entrèrent d'un pas lent dans la très grande pièce dont un angle à peine isolé servait de douche et de toilette. Si je n'avais entendu leur « Chokran », la veille j'aurai pensé qu'ils étaient muets.

J'ai tiré un fauteuil face à la douche et les ai observé se laver. Ils le faisaient l'un l'autre, les cheveux, le visage, frottant de leurs mains savonneuses leurs bustes aux pectoraux développés et au tétins bruns, leurs dos bronzés étaient parcourus de muscles puissants qui s'évasaient en deux fesses bombées, couvertes de poils noir ou le savon persistait à rester. Les doigts fins de l'un ou de l'autre parcouraient aussi la fente velu et savonneuse et je voyais parfois que les doigts entiers s'y attardaient et semblaient avalés. Puis face à face ils se sont longuement lavé les couilles et le sexe qui caressé de leurs mains savonneuses, reconnaissant se dressait devant la toison mousseuse et noire de leur pubis. Tous leurs gestes étaient comme une chorégraphie intuitive, même lorsque assis face à face ils savonnaient leurs jambes et avec une grande attention les orteils velus de leurs pieds. J'étais bien peu pertinent de ne m'en être pas aperçu, car à les observer ainsi, il me parut évident qu'ils vivaient une gémellité, et cette attention qu'ils avaient l'un pour l'autre ils en avaient eu l'équivalence dès leur naissance, peut-être même dans l'utérus de leur mère ou leurs corps embrassés se lovaient pour un confort mutuel. Le séchage au drap de bain obéit au même rituel et sec et souriants, ils se tenaient devant moi.

 

La pièce était ceinturée de banquettes à l'orientale devant lesquelles se trouvaient des tables basse de bois noir. D'une alcôve du mur latéral partait un lit immense, large et long surmonté d'un baldaquin qui tenait la moustiquaire. Je leur proposais d'aller se reposer sur le lit tandis que je mettrais de l'ordre dans mes papiers

Ils avaient sans doute moins dormi que moi et peut-être travaillé tout le jour.

Ils s'endormirent rapidement collés l'un à l'autre comme petites cuillères. J'écoutais leurs respirations régulières qui s'étaient calées sur un rythme commun et apaisé. Pour mon plaisir, la chaleur du soir était encore suffisante pour qu'ils soit inutile de les couvrir d'un drap.

 

Sélim revint, il faisait déjà noir, les crépuscules sont brefs dans ces pays au sud. Je n'avais allumé que sur la terrasse pour les laisser reposer. Par un geste, je lui suggérais le silence et nous partîmes ensemble vers la salle à manger. J'étais encore fatigué et guère affamé malgré les merveilleux parfums citronés du tagine posé sur la table. Il n'y avait qu'un seul couvert et malgré sa réticence Sélim accepta de dîner avec moi. Cette première conversation ne fut pas aisée. J'appris néanmoins qu'il était régisseur du domaine. Le repas fut bref et me proposant un massage relaxant il m'entraîna dans le hammam.. Dans le labyrinthe des petites pièces menant au bain de vapeur certaine comportaient des tables de massage mais il choisit la plus chaude, celle qui précédait le bain de vapeur. Il me déshabilla et me fit allonger sur la pierre agréablement chaude. Il se dévêtit lui-même. Son corps d'une grande finesse aux muscles longs sous une peau satinée brune était magnifique. Son scrotum oscillait pendu entre ses cuisses, suspendu au cordon testiculaire très étiré. Ces testicules volumineux étaient apparents comme si la peau des bourses avait acquis une finesse parcheminée. Son sexe circoncis, bien sûr, était long et épais, et ce devait être délicieux que de contenir ce sexe pesant dans la main.

Il proposa à mon odorat plusieurs huiles parfumées dont une à la myrthe dont le parfum m'envoûta. Il me fit mettre sur le dos et commença le massage par mon cou enduit de son huile odorante. Dès qu'il eût placé ses mains de part et d'autre de la nuque, enveloppant mes épaules, je ressentis une chaleur, un bien être qui me fit me détendre, abandonné, sur la table de pierre. Ses pouces me massaient doucement de la nuque aux trapèzes, et ainsi tenu je me sentais soumis à sa volonté. Il étira mon dos du bassin à l'épaule, ses mains ointes largement ouvertes et comme moulées sur les ondulations de mes muscles. Il étira aussi les dorsaux comme s'il essayait de les disjoindre de la colonne vertébrale. La légère douleur était vite compensée par un sentiment de relaxation extrême. Puis il massa mes flancs, les remontant vers le dos . Je sentis couler sur mes fesses le doux parfum, puis, successivement elles furent pétries comme pâte à pain. Quelquefois, il les écartait et faisait couler l'huile sur ma rondelle. Lorsqu'il entrepris mon entre cuisse, jusque sous les couilles, mon sexe durcit, et le léger soulèvement de mes fesses pour qu'il se plaque sans douleur contre mon ventre, n'a pas du lui échapper. Je planais littéralement de bien-être, abandonné à ses mains et le long massage des pieds et des orteils fut un moment extatique.

Je résistais un peu, gêné de lui montrer mon érection, bien qu'à y réfléchir, ça devait plutôt lui faire plaisir. Il fit pivoter mon corps sur le dos et je ne pensais qu'à une chose ma queue tendue qui oscillait devant mon ventre.

Il reprit le massage par les chevilles et monta lentement jusqu'au genoux, les prenant de toute sa main puissante et le bout de ses doigts caressant la peau peau fine du creux poplité, juste derrière. Lorsqu'il a remonté ses mains huilées sur mes cuisses, je ne pouvais plus réfléchir, bientôt il atteindrait la peau si fine et sensible de l'aine, celle des bourses, et ma queue entrera en vibration. Je crois que j'aurais pu jouir sans même être touché sur le sexe, mais il remonta encore, sur les flancs, l'abdomen et le sensible « toulic » (nombril) comme on dit en Bretagne. Je sentais le bout de ses doigts approcher mes tétons, et je les sentais eux aussi déjà durcis et érigé avant même qu'il les atteigne. Les yeux fermés, le corps arc-bouté j'attendais qu'il les saisisse mais je ne sentis que la chaleur de ses paumes se déplaçant lentement au dessus à presque les effleurer, je m'en souviens à peine mais un long gémissement de désir à du m'échapper. Il est resté ainsi plusieurs minutes, ses mains mobile, en lévitation au dessus de mes bouts dressés et s'était, sans le moindre contact, un crescendo insensé de mon désir. Puis ses doigts se reposèrent sur mes clavicules et enserrant mon cou offert, qu'il serrait rythmiquement, de son pouce il parcourait mon menton, le maxillaire inférieur.... enfin dans sa main il me semblait être devenu entièrement un gigantesque corps érogène où magiquement le bout de ses doigts, où qu'ils se posent opérait une transmutation alchimique de ma peau et de mes sens. Lorsque sa langue vint lécher le lobe de mes oreilles, en caresser le conduit, tandis que ses mains massaient suavement mon cuir chevelu, je ne contrôlais plus mes gémissement.

Il s'arrêta et me laissa ainsi, incertain, quelque minutes, me demandant à voix basse de rester les yeux fermés, que ce serait mieux pour moi. Sans doute, penserait-on que ce bref intermède permettrait de reprendre ses esprits mais le corps érotisé tout entier, le restait. Dans son attente indistincte, il interdisait toute pensée, logique ou non et restait comme suspendu par un fil invisible et résilient à la main surnaturelle et magique qui venait d'opérer.

Sélim se déplaçait sans le moindre bruit et son souffle sur mes tétons était le premier contact, qui même indirect, à brutalement focalisé mon attente indistincte sur cette infime partie de moi-même et l'a amené à être le tout. Mes tétins était comme un trou noir, qui avalait et retenait en lui tout mon corps érotisé, et insatiable, aux aguets, attendait, il ne savait quoi, qui alimenterait encore sa boulimie érotique. Et bientôt, les paumes grandes ouvertes s'approchèrent, et enfin frôlèrent, à peine, l'extrémité dressée et dure des tétons. et bientôt je sentis monter en moi un orgasme gigantesque, invoqué par ces seuls frôlements. Puis ils s'arrêtaient attendaient le reflux et reprenaient encore. Ainsi, elle firent, pendant un temps infini. Puis soudainement, entre pouce et index, mes tétons furent roulés et il m'a semblé que ce sont eux qui crachèrent en jets tendu et épais tout ce que le trou noir avait absorbé. Mon hurlement d'orgasme résonna sous les voutes de cette salle presque vide. Ma queue agitée de soubresauts violents dispersait mon foutre chaud sur mon ventre, mes lèvres, mes yeux et probablement au-delà de la table. Mon corps n'en finissait pas de trembler et Sélim, rassurant se coucha contre moi et me serra dans ses bras attendant la fin des spasmes. Je pleurais ma tête enfuie dans son épaule tant la jouissance fut puissante.

Je sentais sa queue épaisse et tendue contre mon ventre. Il me fit pivoter dos contre lui, et prenant l'abondant sperme épandu, me rendit glissant, et me pénétra doucement. Son pénis très long resta immobile un long moment et je sentais mon anus le serrer spasmodiquement. Dans cette position, douce, confortable, il commença à aller et venir avec lenteur, il devait ainsi ouvrir mes cavités en douceur se frayant un chemin progressivement au fond du rectum. Je le sentis lorsque d'un coup de rein il y buta. J'aimais cette position qui lui permettait de me serrer contre lui, de sentir sa chaleur contre mon dos, son souffle dans mon cou. Il arrive parfois qu'une pénétration qui dure longtemps finit par être pénible pourtant avec lui, le temps s'était arrêté, son va et vient lent était d'un grande douceur, parfois il s'arrêtait, j'imagine pour réguler son plaisir, et s'était un bonheur de se sentir en confiance habité par cet homme que je savais d'une délicatesse extrême. Mon anus qui pourtant par l'épaisseur de son sexe était bien ouvert, ne ressentait aucune fatigue et différemment de mon rectum rempli par son membre, envoyait de délicieux signaux du plaisir de la dilatation très différents et complémentaires de ceux de la réplétion du rectum.

Sans que son rythme se modifia, ou à peine, je sentis sous souffle s'accélérer et m'étreignant puissamment il jouit avec un gémissement étouffé dans mon cou. Je sentais contre mon dos les spasmes de ses abdominaux et pour le sentir en moi encore quelque secondes mon anus se serra sur sa queue encore rigide. Il resta ainsi plusieurs minutes, la tête posée sur mon épaule, puis se dégagea et descendit de la table.

 

  • Allons dans la vapeur dit-il.

     

Par marc
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Mercredi 28 octobre 3 28 /10 /Oct 15:20

 

 

La villa Mauresque d'Essaouira

 

Les fontaines du jardin de l'hôtel laissaient entendre un friselis rafraîchissant en ce matin de printemps déjà chaud. La luxuriance du jardin irrigué était un havre de tranquillité pour les oiseaux. Abrités du vent de l'océan et bénéficiant de l'ombre et de l'humidité rare en cette partie du Maroc, ils étaient une multitude d'espèces aux chants variés et délicieux en ce début de séjour.

J'étais venu pour boucler un chapitre qui m'incombait d'un bouquin scientifique et je ne repartirai que cela terminé. J'étais seul, dans un lieu agréable, sans stress et sans tension, il fallait seulement que je m'y colle. Heureusement la structure était déjà posée et à raison de 3 ou 4 heures par jour, deux semaines devraient suffire.

Les premiers jours le travail avançait bien et je m'accordais l'après-midi des balades dans cette ville superbe, le port, le bord de mer.

Un matin un serveur vint me trouver avec un message dans le jardin ou je travaillais devant mon ordinateur.

  • Monsieur Nassim aimerait vous convier à diner demain soir. Vous pouvez donner une réponse au concierge de l'hôtel. Si vous en êtes d'accord un taxi viendra vous chercher vers 17h –

Nassim ? A Essaouira ? J'avais beau chercher dans ma mémoire je ne voyais personne de connue. L'après midi connecté en Wi-Fi dans ma chambre j'explorais mes différents mails à la recherche de ce nom. Il en apparu un sur un compte mail qui me servait essentiellement à mes contact sur les sites gay. Nassim... Nassim ? Le mail était assez laconique. Il venait du Maroc et référence était faite à un site BDSM que je visitais quelquefois.

Dans ma réponse j'écrivais aller bientôt dans son pays pour finir un boulot au calme. Mais je ne disais pas où, ni quand... ce pourrait-il que ce soit ce Nassim ?

Je ne suis pas trop au fait des subtilités techniques des smartphones. Etais-je localisable ? Tout ceci était très mystérieux et excitant et j'acceptais l'invitation avec curiosité.

Le soir, n'ayant aucun souvenir de mon CV, je me connectai sur le site pour y jeter un oeil. L'interprétation ne prêtais guère à supputation je paraissais vraiment une vieille lope ! Ce qui était très exagéré. Compte tenu de mon expérience très limitée, cela tenait plutôt du fantasme. A la curiosité s'ajouta une légère inquiétude car la fiche de « Nassim » sur le site était totalement non explicite. Où allais-je mettre les pieds ?

 

Le lendemain matin je n'avais pas vraiment la tête à la rédaction de mon chapitre... Mon esprit s'échappait souvent en spéculation sur la soirée à venir.

Les heures avançaient mon inquiétude aussi, et je regrettais d'avoir accepté

A 17h, un serveur vint me chercher.

« Votre voiture est arrivée, Monsieur »

Inch Allah ! Me dis-je, on verra bien. Je n'y avais pas réfléchi mais 17h, pour un diner, c'est quand même bien tôt... peut-être habite-t-il loin ? Il fallait que de toute urgence je dé-stresse.

Devant l'hôtel attendait une Mercedes, qui n'était pas un taxi et le chauffeur vint m'ouvrir la porte. C'était un homme en costume sombre, grand et mince, le visage étroit, fin, aux yeux très noirs. Peut-être un berbère de l'Atlas comme j'en avais rencontré lors de précédents voyages. Nous n'échangeâmes pas un mot et je vis que nous prenions la route côtière vers Safi. Après quelques kilomètres ce fut un chemin de terre jusqu'à un grand portail de bois sombre qui s'ouvrit à notre approche. Le chauffeur stoppa enfin devant un grand bâtiment de style pseudo mauresque qui devait dater du protectorat. Toujours aussi muet il m'invita à le suivre sur la terrasse et vers le grand hall luisant de cuivres astiqués au delà duquel un patio fleuri magnifique se situait. Je compris que je devais le suivre sur le grand escalier qui s'élevait au fond et donnait sur une vaste mezzanine. Là, il ouvrit une porte et parlant enfin :

« reposez-vous un peu dans cette chambre, je reviens dans peu de temps pour vous amener votre tenue et vous préparer. » … me préparer … ? Une sourde angoisse recommença à m'étreindre sur laquelle je sentais n'avoir aucun prise.

C'était une très grande chambre dont le balcon donnait sur un jardin dont je ne voyais pas la limite qui ressemblait plutôt à une forêt touffue Sous la futaie s'entremêlaient d'une manière apparemment désordonné une multitudes d'espèces, qui ne répondant qu'à la loi de la sélection naturelle occupaient de manière complexe la totalité du sous-bois. Un mur végétal qui semblait impénétrable et vaguement hostile.

Le berbère revint avec un plateau de fruits secs, une théière de thé à la menthe et sur le bras une splendide djellaba blanche dont le bas, le col, l'extrémité des manches étaient surligné d'une bande pourpre qui lui donnait une allure de toge prétexte portée par les magistrats romains et les enfants. Avec ma barbe blanche et mon age je ressemblai sans doute plutôt à un haut magistrat.

Il me servit le thé délicieux et brûlant, disparut dans la salle de bain, fit couler un bain odorant puis revint et tel un valet de chambre commença à me dévêtir. Après un mouvement de surprise et retrait je le laissai faire. Lorsqu'il fut à genoux devant moi pour déboutonner mon pantalon, l'émotion de mon sexe était perceptible, néanmoins il me mit nu sans sembler noter mon érection. Il me fit assoir sur un bidet et s'occupa de me faire un lavement profond, jusqu'à ce que l'eau rejetés fut limpide comme source. Il me conduisit ensuite au bain et me frotta tout le corps avec une sorte de petite serviette de crin jusqu'à rendre à ma peau sa douceur d'enfant. Puis il me savonna. Nous étions debout face à face, moi dans la baignoire, lui devant. Ces gestes d'une grande douceur après l'étrillage précédent firent revenir mon érection que le savonnage doux de mes parties imtime durcit encore. D'un geste il m'indiqua le bain afin que je me rince et me repose. La tête lourde, je m'y suis bizarrement endormi, le thé peut-être......

 

J'ouvre les yeux, c'est l'obscurité totale, je ne discerne rien par mes yeux , mais je sens être assis douloureusement sur des barres métalliques. Mes mains d'aveugle explorent pour retrouver à nouveau des barreaux tout autour et au dessus. Je ne peux pas me redresser et suis obligé de rester assis. Je sens autour de mon sexe un système métallique qui semble impossible à retirer. Je ne le vois pas mais j'ai compris que l'on m'a équipé d'une cage de chasteté. Je suis tenté de hurler mais à la réflexion je préfère me taire et envisager la situation. Drogué, oui évidemment, et transporté inconscient dans une cage. Sans doute une mise en scène de Nassim qui a du prendre comme évangile ce que j'avais écrit sur ce putain de site. Il faut que je retrouve un peu de calme, sinon, je sais je vais partir en panique. Après, j'appellerai, enfin j'espère avoir le courage de le faire.

Après un moment je tente un « Salam ! » comme un couinement d'eunuque. Même couiné mon salam me revient en écho, répercuté, comme dans une grande pièce vide. Rien ne bouge, combien de temps vais-je encore rester sur ses barreaux qui me torturent douloureusement les fesses et les cuisses. Impossible de même s'allonger.

Plutôt que cette attente douloureuse et angoissante de ne rien savoir de ce qui va arriver, je commence à appeler de plus en plus fort. En pure perte. Je n'ai aucune notion de l'heure.

J'ai entendu un bruit, une porte qui s'ouvre puis plus rien pendant un temps qui me paraît long. Même si l'on ne voit rien on peut certainement sentir des présences, et je les pressens. Tout à coup ma cage est inondée de lumière et aveuglé sous les projecteurs je ne vois rien au-delà. Deux hommes masqués vêtus de noir, arrivent à mon contact et de part et d'autre de ma cage empoignant mes bras, ils posent à mes poignets un large bandeau de velcro muni d'un mousqueton, et aussitôt effectuent la même opération à mes chevilles. Ouvrant la porte ils me sortent de la cage mais, debout dans l'aveuglante lumière, mes chevilles et mes poignets sont attachés aux barreaux. L'un des deux se glissant à mon côté me fixe une cagoule de cuir, me replongeant dans le noir, l'autre ajuste un baillon à boule serré dans mon cou. Tout cri est maintenant inutile. Un collier est aussi attaché à mon cou dont la boucle laisse pendre une corde que je sens sur mon ventre et mes cuisses.

Un claquement de main.

Je ne le vois pas mais je sens à leur absence de chaleur que les projecteurs se sont éteints. Les mousquetons qui me retenaient sont ôtés et je suis tiré en avant. Le sol que je foule est en plastique un peu souple. Puis on me fait arrêter

« Le voici, Maître, il est prêt » Je tremble de la tête au pieds, parcouru de frisson, de peur mais aussi à cause de la fraîcheur de la pièce.

Me voici de nouveau tiré en avant, peut-être le Maître est-il mon guide et à nouveau je me sens dans le halo de chaleur de projecteurs, cela me détend un peu.

Il me pousse dos contre un objet en bois, on sent les matières même sans voir. J'imagine une croix de St André. J'en avais vu dans beaucoup de films mais alors, j'étais tranquille à me branler dans mon fauteuil, ici c'est autre chose. Il m'attache chaque poignet comme je pouvais imaginer puis les chevilles. Avec un collant toilé, il me colle la taille contre la croix pour empêcher tout mouvement du bassin. Un claquement de main à nouveau et se répand dans la pièce qui réverbère un truc à chier de style new age sensé peut-être me relaxer... ou peut-être a-t-il très mauvais goût musical. Je ne peux pas demander car la seule chose que m'autorise ma bouche pourvue de la boule est de laisser s 'écouler un flot continu de salive sur mes seins et mon ventre. On brûle de l'encens aussi et quelque autre herbe odoriférante, un peu enivrante.

Bruit d'outils que l'on cherche à côté de moi... la peur reprend le dessus...

Claquement de main, à nouveau, le Maître semble donner ses ordres ainsi...Un appareil se met à ronfler. « c'est fait, Maître, pour le compresseur ». c'est donc lui qui s'occupe de moi.

Mes tétons enduits de gel sont étirés et brusquement ils sont happés chacun dans un cylindre pompe. La dépression est très forte et rapidement la douleur apparaît puis se stabilise. Je ne vois pas mes tétons mais sans doute sont-il violacés et énormes aspirés ainsi, de manière continue.

J'ai naturellement d'assez grosses couilles et le maître ajuste un collier de cuir à la base du scrotum.. Sa main sur mes couilles me fait bander mais la cage de chasteté arrête rapidement cet élan qui deviens vite douloureux. Il a bien remarqué et veut me faire contrôler mes érections, il me caresse l'intérieur des cuisses, de nouveau la peau sensible du scrotum. Evidemment je bande mais mon sexe qui se dilate se heurte à la rigidité et aux sophistiquées aspérités piquantes de la petite cage. Bientôt la douleur du sexe me fait oublier la douceur des caresses. Il cesse aussi lorsqu'il a atteint son objectif, me faire comprendre que c'est lui le Maître.

Ce n'est pas terminé pour les couilles car des poids suspendus au collier scrotal les tirent vers le bas (Newton, reste Newton). La douleur n'est pas très vive malgré le poids important, mais c'est la durée de l'étirement qui va progressivement la rendre terrible.

Je crève de chaleur dans ma cagoule très inconfortable et la sueur coulant de mon visage s'ajoute à la salive.

Je ne manque pas de rondeur, et le Maître me couvre de pinces, qui écrasent tous ces plis du cou jusqu'au plus douloureux, l'intérieur des cuisses, et ce qu'il reste de peau apparente des couilles.

Il déboite la cage de chasteté et mon sexe recouvre sa liberté mais pour y fixer de nouvelles pinces.

Je l'entends s'éloigner de moi, verser du liquide, et il boit... sûrement à ma santé.

Il parle en arabe à ses serviteurs, bien sûr c'est un peu stressant de ne pas savoir la suite des tortures, encore, qu'ayant vu beaucoup de films bdsm, je puisse imaginer qu'on est loin d'avoir épuisé le sujet.

Il revient vers moi. Je le sens poser sa main sur une pince, la tordre un peu, la douleur augmente puis il l'arrache en la tournant et là, la douleur est aigüe, violente, brutale, rapide et s'apaise. Il me laisse le temps d'apprécier le retour au calme et passe à la suivante puis il augmente la vitesse d'arrachage et la sommation des douleurs qui se succèdent sans apaisement est une torture indiciblement aigüe et insoutenable qui me fait hurler dans mon baillon. Lorsqu'il en a terminé, mes jambes ne me soutiennent plus je suis trempé de sueur, et agité de soubresauts musculo-nerveux. Il me laisse respirer un peu puis arrache les pompes à seins et roule violemment les tétons dilatés entre pouce et index. Les premières secondes la douleur est d'une violence terrible mais très rapidement mes seins habitués à des traitements sévères reviennent à la perception de douleur-plaisir qui immédiatement me rend le sexe rigide et à mon hurlement succède un gémissement de plaisir étouffé et aqueux de salive.

Je ne sais pas comment j'arrive à bander tant l'étirement des couilles par les poids est devenu douloureux en tout cas j'en suis puni par une violente gifle sur la queue.

Je le sens s'éloigner et claquer de la main pour appeler les deux autres qui se précipitent vers moi, il a du leur indiquer de me délivrer des poids, ce qu'ils font à mon grand soulagement, ainsi que de me détacher de la croix de St Andrée... oui mais pour quelle nouvelle torture ?

Ils reprennent ma laisse et me tirent derrière eux. Je me débats faiblement, essaie de leur échapper... pourquoi ? au fond, où aller, où m'enfuir ? Claquements de main énervés, le serviteur près de moi semble demander quelque chose au maître. Sur un geste probablement, ils m'empoignent à nouveau et me tirent derrière eux. Il me font me courber sur une sorte de banc haut, arrondi, qui me fait penser à un ancien cheval d'arçon de gymnase. Le tissu qui le recouvre est doux sous mon ventre. Ils accrochent mes chevilles au bas du banc et lient mes poignets en traction, en avant de ma tête.

Ainsi je suis immobilisé, mes fesses offertes. Je n'aurais pas du résister, je vais certainement être puni. Les différents outils pour cela je les connais par la lecture des catalogues de sex-shops mais jamais je n'en ai subi les coups. Les paddles, fouets, cravaches, chats à neuf queues... et bien d'autres. Si je croyais un tant soit peu je prierais pour qu'il utilise un padle large, et pas trop fort, malgré que je sois douillet ce châtiment est un vieux fantasme et ma bite qui raidit, s'écrase contre mon support. Le premier contact est une caresse avec l'outil qui va me torturer, juste pour que je sache à quoi m'en tenir. Heureusement c'est un paddle. Puis les coups m'atteignent avec une régularité métronomique mais peu à peu la force augmente et la douleur devient intolérable jusqu'à me faire débander. Il faut que je résiste, puis il existe un moment où, je ne sais pas pourquoi, avec le peu de liberté de mouvement dont je dispose, mes fesses se sont tendues vers la frappe suivante et la douleur terrible se mue progressivement en douleur terrible mais désirée, et mon cerveau ne sait plus discerner cette douleur du désir que j'en ai et peu à peu ma queue se raidit à nouveau et dans la confusion mentale ou je suis, je sais plus distinguer la douleur du plaisir. A ce stade parfois le Maître arrête les coups mais avec un gémissement de désir, mon cul se tend vers lui pour qu'il frappe encore. Et il frappe encore, et reprend avec régularité la souffrance-plaisir qu'il me donne.

Mon corps demande merci le premier, avant le désir dans mon esprit. Il s'écroule inconscient sur le cheval d'arçon.

Combien de temps, épuisé, suis-je resté inconscient ? Probablement ce fut court.

J'ai repris conscience au contact de la peau nue moite des deux serviteurs qui me portaient tout contre eux, contre leur poitrine large, leurs muscles épais et solides ( sûrement des arabes plutôt que des berbères fins comme le chauffeur). Parfois au hasard d'un mouvement je sentais contre moi la rigidité de leur membre.

La cécité obligée que je subis permet au moindre contact, au moindre bruit, un envol de l'imagination, mais fatigué, résigné à mon sort je n'arrive même plus à aller au delà de la reconnaissance du fait deviné, vers une prescience des évènements à venir.

Ils m'ont hissé sur une table qui m'a paru capitonnée. Elle semblait large et ils m'y ont lié bras étirés en croix, jambes écartées, membres immobilisés par des liens associés aux mousquetons et certainement aux pieds de la table. Le cou retenu par la laisse attachée, seule ma tête pouvait se relever, mais avec la cagoule c'est bien inutilement.

Je ne peux me fier qu'aux perceptions des sens encore libres et c'est dans une main que je sens reposer mes grosses couilles. La palpation délicieuse caresse le scrotum, malaxant légèrement les testicules, les faisant rouler l'un sur l'autre, les tenant parfois toutes deux à la fois en exerçant une traction qui reste supportable, même agréable à côté des poids qui les étiraient précédemment. Très progressivement la main de l'homme, le Maître sans doute, dont la paume était fort large les pressait l'une contre l'autre comme de grosses noix, attentif à ce qu'il ne s'échappent pas douloureusement vers l'abdomen. Je me sentais profondément bien allongé ainsi, en étoile de mer, mon corps se relaxant sur le revêtement capitonnée, doux et tiède. Mes muscles relâchés enfin, après les tortures précédentes me semblaient totalement inertes sur la table. La pression sur mes testicules, l'un après l'autre, devenait plus forte, ils étaient écrasés dans les paumes du Maître comme en deux étaux parallèles mais la progressivité savante des pressions, sans brusquerie ni brutalité irradiait des couilles jusque dans toute la région du bas ventre, répandant une onde sourde de désir qui durcissait ma verge et me faisait avancer mon bassin vers les mains qui me pressaient avec tant de science. Bien sûr il existe un moment ou la douleur devient intolérable, ou le gémissement devient cri étouffé, et le Maitre réduit son étreinte et le plaisir revient. Ce traitement se répète ainsi et à chaque fois la limite de l'insupportable recule et celui du plaisir progresse. J'ai entendu les serviteurs apporter du matériel, j'imagine des étaux de serrage, mais pour la première fois la voix du Maître résonna sèchement dans la pièce et je ne sentis pas le froid de l'étau, sans doute préférait-il la chaleur du contact direct et la perception sans filtre des réactions de son martyr.

Puis ils m'abandonnèrent étendu sur la table car je ne percevais plus aucune présence autour de moi, aucun souffle, aucune respiration. Je me suis endormi dans la chaleur radiante des projecteurs.

C'est quand ils sont revenus me détacher, que j'ai repris conscience.

Totalement coupé de la réalité du jour et de la nuit, il est impossible de quantifier le temps qui passe, le temps n'est qu'un long ruban mou, indistinct où seuls les moments à la disposition du Maître ont une réalité effective, mais même ces moments il m'est impossible d'envisager leur durée, je n'ai que le souvenir qu'ils furent, souvent une réminiscence physique de douleur résiduelle, de désir non assouvi, non abouti.

Ils m'ont repris en main, m'ont détaché puis fait pivoter sur la table et m'ont installé sur le dos dans la largeur, la tête maintenue contre sa surface par la laisse nouée par en dessous. Puis ils replièrent mes jambes vers ma poitrine en passant des liens derrière les genoux et joignant mes cheville par les mousquetons.

Mon cul était ainsi , légèrement déporté dans le vide, encore une fois offert. Les bras en croix sur la table étaient liés aussi et empêchait leur mouvement.

Un claquement de main. Je sens les serviteurs se retirer mais une présence reste contre moi, contre mes fesses et bientôt je perçois le souffle d'une bouche sur mon anus et une langue qui parcourt ma raie, s'attardant sur ma fleur serrée et froncée dans l'épaisseur de ses poils noirs. Parfois je la sens tenter de forcer son entrée. La sensation est délicieuse et je ronronne de plaisir. J'entends les serviteurs revenir et poser sur la table une caisse assez lourde. Puis il détachent mon baillon et s'éloignent.

Fraîcheur sur mon cul, odeur de menthol, il m'enduit de gel chauffant, et m'enduisant introduit un doigt, puis un autre qui me caressent légèrement la prostate. L'érection de ma queue reprend sa rigidité, il l'enduit aussi de gel-menthol et je ne perçois rien d'autre de mon corps que ces deux endroits échauffés. Un léger bruit dans la caisse à mon côté et je sens s'appliquer sur ma rondelle un gland de latex un peu frais, qui s'introduit lorsqu'il y exerce une pression légère. Il n'est pas très mince mais parfaitement adapté à mon anus entraîné. Je le sens très souple, il me pénètre très profondément comme mon dong de 40cm que je prends souvent cn entier. Celui là est bien aussi long et pas plus épais et conserve cette souplesse de serpent qui se faufile dans les compartiments rectaux successifs. Je me sens détendu sans être trop dilaté. Délicieuse sensation lorsque les parois rectales impliquées dans le péristaltisme général serrent rythmiquement ce très long dong qui doit être semblable au mien. Une dernière poussée légère le fait pénétrer plus avant et je sens la pression du sphincter qui l'avale tout entier et se referme derrière lui. Ce long serpent, souple, doux, pesant, est lové en moi, je le couve et le retiens immobile. Exquis moment que celui où l'on se sent habité en toute quiétude. Le Maître m'a laissé le temps de goûter ce moment délicieux, en me branlant avec lenteur, avant d'introduire ses doigts, de saisir l'extrémité du gode et le tirer lentement en arrière. Sa science est grande car il sait qu'une extraction brutale créant un vide d'air pourrait léser les muqueuses et abréger la possibilité de se servir de ce merveilleux jouet qu'est mon rectum. Me voilà vide, dépité mais sans doute pour peu de temps. En effet un nouvel objet se présente à ma rondelle, qui me paraît peu large, et est enfoncé lentement en moi. Je sens le diamètre augmenter progressivement, et la dilatation commence à devenir douloureuse sous la pression. Je n'ai aucune idée des dimensions de ce plug, mais sa circonférence doit être imposante, mes mains liées ne me permettent pas de savoir s'il reste encore beaucoup d'élargissement à venir. Je suis arrivé sans doute à la limite possible mais le plug est maintenu en pression et soudain sans que la poussée soit augmentée je sens mon anus se relâcher légèrement et avaler ce volumineux jouet. Après les grognements et gémissements de douleur, c'est le plaisir ineffable de sa glissade en moi Bonheur d'être à nouveau habité. Là aussi, la Maître me laisse apprécier ce moment mais le chemin est ouvert et il le retire lentement avant de le réintroduire, ces fois là sans souffrance comme si le sphincter avait mémorisé le relâchement nécessaire pour me permettre de retrouver les bonheurs successifs de réplétion du rectum.

Sans doute le Maître a-t-il pensé que mon anus était suffisament dilaté et ce sont ses doigts qui maintenant jouent avec ma fleur qui doit être bien défroncée et même un peu enflée. Il rentre sa main pliée et joue à l'entrée avec mes douces muqueuses, ma prostate; Je sens son corps approcher de mes fesses et il fait pénétrer son sexe dans la gouttière de sa main et se branle aussi sur sa main et en moi. Je sens la chaleur de son pubis sur mes fesses écartées et entends la satisfaction qu'il éprouve à des petits sons gutturaux inarticulés qu'il émet. Je suis heureux de lui donner ce plaisir. Il retire son sexe et introduit sa main. Les jeux précédents m'ont bien élargi. C'est à peine si mon sphincter ressent une douleur à l'articulation du pouce. Sa main reste un peu immobile en moi et part à la découverte de mon rectum velouté. A la recherche des passages entre les cavités rectales, parfois je sens ses doigts hésiter sur la direction à prendre et ils viennent s'appuyer sur la membrane élastique qui les limitent mais le dong de tout à l'heure a bien aligné les passages et rapidement, son bras sans doute immergé presqu'au coude est au fond du rectum chatouillant la petite ouverture du sigmoïde. Il sait qu'il serait dangereux et inutile d'aller plus loin et sa main allongée, doigt libres et caressants ou poing fermé parcourent inlassablement mon rectum Parfois il en sort pour à nouveau y entrer et toujours ces délicieux spasme de plaisir à la sortie de la main et les sentiment de satisfaction heureuse lorsque la main qui entre glisse jusqu'au poignet et que mon anus peut le serrer à nouveau. Ouvert comme je suis, entrée et sorties peuvent se faire poing fermé surtout lorsque de son autre main le Maître me branle et que je me sens encore plus béant, plus ouvert, prêt à toute pénétration. Le Maître le ressens qui le long de son avant bras fait entrer son sexe et le fait coulisser lentement jusqu'à sa plus grande épaisseur. Bonheur de son sexe qui m'encule et me dilate, en même temps que ses doigts caressent le velours de mes muqueuses. Il paraît très excité car il émet de légers couinements mais il se retire avant de jouir et revient en moi dès que son gland à repris son calme. Ainsi au bord de la jouissance, il va revenir de nombreuses fois. Mon plaisir, je le sens me tient béant pour son bras et son sexe. Sans doute ma chatte a-t-elle encore des marge d'élasticité, car il avance son avant bras plus avant, là où les muscles sont plus épais , et là encore il glisse son sexe épais, qu'il doit sentir serré comme dans un étau par mon sphincter à sa limite. Il me laisse le temps de m'habituer, de l'accueillir dans ma chatte qui dégueule de mucus et de gel mélangés, puis il reprend ses allées-venues, étroitement serré en moi. Ces couinements deviennent des gémissements gutturaux de plaisir. Il s'arrête au bord de l'orgasme, et un peu apaisé, reviens profond en moi. Son avant-bras est entré au maximum et il me semble que son poing est fermé et me masse au plus profond du rectum. Sa main libre qui continue à me branler très lentement fait participer mon sexe à ce plaisir global, qui se traduit en spasme de tout le bas ventre et du rectum et irradie dans mon corps entier.

J'ai la sensation de planer au dessus de mon corps et de le regarder jouir dans sa totalité, comme un spectateur qui par une alchimie inconnue, à distance, ressentirait en double cet orgasme sec et infini. Le Maître étais doublement en moi, un instant je l'ai senti trembler, et, dans un cri il lâcha en moi un geyser de foutre chaud, qui n'en finissait pas de spasme en spasme. Le plaisir que je venais de lui donner me mena au bord de l'orgasme et je jouis longuement dans sa main qui me serrait. Il se retira dans une grande douceur et me laissa pantelant secoué de convulsions. Je n'entendais plus rien autour de moi et il me fallut un temps assez long avant de recouvrer mes esprits. Je pensais qu'il était parti mais le Maître était encore près de moi et pour la première fois j'entendis sa voix s'adresser à moi :

«  Tu m'as donné beaucoup de plaisir, bien plus que je l'aurais imaginer.

Mes serviteurs vont s'occuper de toi puis Sélim reviendra te conduire à ta chambre. Tu as besoin de repos. Quand tu te sentiras bien, appelle le. Il t'habillera. Je t'ai invité à diner, mais j'ai peur que ce soit un souper très tardif ou un déjeuner que nous partagerons. Nous nous retrouverons sans masque... »

Les serviteurs toujours aussi nus et copieusement bandés me prirent dans leur bras pour m'amener à un sofa. Me retirèrent la cagoule et les bandes des poignets et chevilles. C'étaient de très beaux arabes trappus, musculeux au sexes bandés d'une rare épaisseur. Toute cette soirée ils avaient vécu une excitation permanente et leur sexe palpitant ne demandait qu'à cracher. Je pouvais bien leur donner ce plaisir : je les fis approcher et essayai de prendre ensemble leur gland en bouche. A peine les glands étaient ils sur ma langue qu'ils déchargèrent abondance de foutre épais que je déglutissais à mesure de leurs giclées.

« Chokran » me remercièrent-ils et il disparurent par une petite porte au fond de cette grande pièce vide aux murs lépreux que je découvrais enfin, où encore restaient les supports de mes tortures.

 

Marc

 

 

Par marc
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